Les éternelles questions : « vous allez rester là-bas ? », « vous pensez rentrer en France ? ».
Celles qu’on nous pose sans cesse et qui nous mettent toujours dans l’embarras.
La réponse est : on ne sait pas !
« Pi tsé », il est probable que dans 2 ans la réponse soit toujours la même…

Comment savoir ?

On ne sait pas car le chemin de l’expatrié est long.
Et qu’apprendre à vivre dans un nouveau pays prend plusieurs années.

Nous sommes là depuis un peu plus d’un an, soit depuis hier à l’échelle de la vie.
On apprend à vivre différemment. Et c’est en quittant un environnement connu depuis l’enfance, des racines et repères faisant parti de nous, qu’on se rend compte à quel point ils étaient un véritable (ré)confort de vie.
Ici, on vit sans filet. On a fait le grand saut mais on avance tel un funambule, un pas après l’autre.
À certains moments, on m’a demandé s’il ne fallait pas mieux rentrer.
Mais on a pas tout abandonné pour faire demi-tour aux premières difficultés.
Les coups de blues, il y  en a et il y en aura encore. Et il y a aussi beaucoup de bonheur 🙂

C’est une adaptation de tous les jours et la découverte d’une nouvelle vie, même après un (deux ou trois ?) an(s). 

Pourquoi demander la résidence permanente ?

Il y a quelques jours, après beaucoup de travail administratif, nous avons lancé notre demande de résidence permanente. Voici pourquoi nous avons entamer cette démarche :

1- Parce qu’on est bien. On a la chance de vivre dans un pays que nous avons choisi et qui nous offre les ingrédients qui composent la recette de notre bonheur.
On a perdu le confort de nos racines mais on a gagné le confort d’une vie choisie, une vie plus douce, en adéquation avec nous-même.
Et c’est ça la clé. La clé de l’ÉQUILIBRE dont je parle souvent.
Ces choses qui compensent les moins agréables.
Le jour où la balance ne sera plus à notre avantage, on se posera des questions.

2- Une vision à long terme. Comme je le disais plus haut, refaire sa vie « de zéro » prend du temps. On ne s’est pas imposé des changements si importants pour rester « seulement » 2 ans. Des changements et des bouleversements ayant un impact non négligeable sur nos façons d’être et sur notre famille. C’est en tout cas comme ça que nous voyons les choses.
On veut prendre le temps de s’intégrer et de s’imprégner pleinement de ce pays !
On veille aussi à l’équilibre de notre petit garçon qui essuie encore quelques plâtres. À l’équilibre de notre famille aussi.
Si nous devions rentrer en France, c’est important d’avoir conscience que ce serait un chamboulement tout aussi important que notre départ. Et que ça se prépare sérieusement.
On ne défait/refait pas sa vie en un claquement de doigts, sans aucune conséquence.

3- Pour la stabilité. Notre vision étant sur le long terme (c’est peut-être la meilleure réponse qu’on puisse formuler), on doit forcément s’inquiéter de la validité de nos visas. L’idée n’est pas d’enchaîner tant bien que mal les visas temporaires et stresser tous les ans pour essayer de les renouveler.
Aussi, les démarches sont longues. Notre demande de résidence permanente va sûrement prendre un peu plus de deux ans, alors il était préférable de lancer les démarches le plus tôt possible. Passer d’un statut temporaire à permanent sera plus confortable.

Tous ces points font écho à l’achat récent de notre maison. Un projet qui nous apporte du confort et qui nous aide à nous sentir « chez nous » dans ce pays d’adoption. C’est pas la même sensation de « chez nous » qu’en France. C’est notre « chez nous » d’ici, sans passé, sans racines. On l’apprivoise. Et surtout, on le construit !

Cette part d’inconnu

Pour terminer, je trouve important de se rappeler qu’on ne sait pas de quoi demain est fait.
Des événements en tout genre peuvent survenir et changer le cours des choses, bouleverser les plans de chacun.
Une vérité qui va bien au delà du sujet de l’expatriation et touche chacun de nous.

J’aime vivre dans le présent et ne pas trop perdre de temps sur un futur inconnu.
Les choses ne sont jamais figées dans le temps, elles évoluent constamment. Alors on se concentre sur le présent, surtout dans ce contexte où nous testons une autre vie et que rien n’est gagné.
Et comme notre quotidien n’a jamais été si doux, on le savoure ! À chaque seconde.
Au moment où je vous parle, on ne peut pas envisager de rentrer et perdre la qualité/le niveau de vie que nous avons trouvé. La descente serait bien trop dure.
Alors, on avance… 😉

To be continued…
Maudits-Pancakes. 

5 réponses sur “Allons-nous rentrer en France ?

  1. Comme c’est bien dit, vous avez raison d’avancer de la sorte. La prochaine fois que vous reviendrez, vous serez très content de revenir mais aussi de rentrer chez vous, dans votre chez vous….
    Bon courage à vous. Gros bisous Domi

    1. La France est un pays merveilleux par la vie souvent facile qu’il offre ( santé, éducation …) Néanmoins je crois que le Canada est un pays qui a plus à offrir sur divers plans : la qualité de vie, pour commencer. L’immensité, pour en citer une autre, l’idée que tout est possible. Votre aventure nous fait rêver 😉

      1. (suite.., j’ai validé trop tôt l’autre )
        En bref, il n’y a pas de décision facile à prendre et je crois qu’un retour au pays après expatriation est tout aussi dépaysant que l’expatriation en elle-même.

  2. Les moments partagés en France et au Canada auront d’autant plus d’intensité pour nous tous 😍 et la technologie nous aide bien au quotidien .
    Ta plume nous permet aussi de percevoir votre belle aventure . Bisous à vous trois 😍 dans un mois on arrive ✈⛄

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